Netanel Morhan
Exposition : du 15 au 27 septembre 2016
LE VERNISSAGE :
jeudi 15 septembre à partir de 18h30
L’EXPOSITION :
du 16 au 27 septembre 2016
Tous les jours de 13h à 18h
et de 13h à 18 le samedi.
Fermé le mercredi et le dimanche.
L’ARTISTE :
Beyond the body
L’ironie veut que les descriptifs d’expériences de ‘sortie du corps’ font souvent appel à un image du corps lui-même qui se détache de son homologue physique. Le corps et l’expérience sont si fortement liés dans nos esprits que l’exercice de traduire cette expérience en peinture requiert l’utilisation de l’image fantomatique comme substitut. Nous voilà devant deux corps, impossibles à discerner. La différentiation se fait souvent par la représentation de l’un tenu par les lois de la physique tandis que l’autre en est libre. L’esprit qui s’échappe du corps, est-il véridiquement libre, sans attaches ?
Les protagonistes des peintures de Natanel Morhan résident à haute altitude, dans des espaces froidement éclairés, profondément isolés du monde toxique en dessous. Le monde est ravagé par la dystopie en dehors de l’aquarium, représenté par un bureau, ou un appartement de luxe dans un gratte-ciel New Yorkais. À l’intérieur, ni les personnages ni leurs esprits en restent indemnes. Les deux sont piégés dans une cage dorée, discutant de leur sort.
Les tableaux sont exécutés de manière magistrale, dérivés de l’hyper-réalisme et du romantisme. Tout comme les héros romantiques, les personnages sont seuls, cherchant au fond de l’âme un remède pour leur mal-être. Couche après couche de verre symbolisent les degrés de séparation entre l’homme et l’objet de ses désirs. Les cascades de lumière émanant de ces surfaces lisses trompent l’œil et soulève la question : peut-on distinguer le vrai de l’image ?
Ironic that descriptions of « out of body » experiences often require an image of the body itself, departing its physical counterpart. Body and experience are so strongly intertwined in our minds that trying to paint the experience demands the ghostly image as its substitute. We are left with two impossible to discern. They are often differentiated by representing one bound by the law of physics and the other free of them. Is the spirit escaping the body indeed free and unbound?
The protagonists of the surrealist paintings by Netanel Morhan reside in high altitudes, in coolly lit spaces that seem soundly insulated from the toxic world below. Dystopia ravages the world outside the aquarium that is an office or a penthouse in the New York City skyscraper. Within, neither the figures nor their spirits seem free of them. They are both trapped in gilded cage, discussing their fate.
The paintings are masterfully done, deriving from hyper-real painting and romanticism. Like romantic heroes, those portrayed in the paintings are alone, searching their souls for a remedy to their unrest. Layers upon layers of glass embody degrees of separation between them and the object of their desire. Light cascading from these smooth surfaces tricks the eye and illuminates the question, what is real and what is but an image?